VIRUS – Special edition

380.00 

PHOTOGRAPHS :
Antoine d’Agata

TEXTS :
Mehdi BELHAJ KACEM
Mathilde GIRARD
Philippe AZOURY
Léa BISMUTH
Juan BRANCO
Yannick HAENEL
Frédéric NEYRAT

 

Nous ne sommes qu’un peu de chaleur solaire emmagasinée, organisée, un souvenir de Soleil. Un peu de phosphore qui brûle dans les méninges du monde. ” Paul Cézanne

Dans les circonstances qui ont marqué le monde ces derniers mois, nous avons souhaité vous faire découvrir VIRUS, le regard d’Antoine d’Agata sur la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 et ses résonances sociales et politiques. Une exposition à la Fondation Brownstone à Paris présente une installation de 1111 photographies réalisées par Antoine d’Agata entre le 17 mars et le 11 mai 2020 et préfigure la sortie le 29 octobre 2020 du nouvel Opus de l’artiste édité par Studio Vortex.

Living and working for two months out of the Paris office of the Magnum Photos agency and gallery, he used the thermal technique to document the impregnation of the deserted city existing under confinement: a city plunged into silence, traversed by bodies with stereotypical attitudes, inhabited above all by the homeless who appear - in these images - as the last truly living and resistant bodies, austere and flame-tinged compositions offering an alternative and dystopian vision of the emptying streets.

« This documentary work is dominated by the use of thermal technology because it offers the ability to capture information that photography as we know it cannot. It is not a question of aesthetics but of a technique under development that allows me to generate a visual language that apprehends reality from both an existential and political perspective.

 

Ce travail documentaire est dominé par l’utilisation de la technologie thermique car elle offre la capacité de capturer des informations auxquelles la photographie telle que nous la connaissons n’a pas accès. Il n’est pas question d’esthétique mais d’une technique qui me permet de générer un langage visuel qui appréhende la réalité de « la vie nue » dans une perspective à la fois sensorielle, politique et existentielle.

Alors que le coronavirus déchirait le continent et que les populations s’isolaient, nourri de quelques mots d’Henry James cités par Jean-Luc Godard – Nous travaillons dans le noir – nous faisons ce que nous pouvons – nous donnons ce que nous avons. Notre doute est notre passion et notre passion est notre tâche – j’ai traqué la chaleur emmagasinée par les corps, dans la rue d’abord, puis très vite dans les unités de soins continus et de réanimation Covid-19. J’ai produit ces deux derniers mois 13 000 images (6 500 dans les rues de la capitale, 6 500 dans divers hôpitaux) dormant parfois des jours durant au sein même des structures hospitalières, photographiant les interactions entre docteurs, infirmiers, aides-soignants, ambulanciers et patients, les gestuelles et rituels médicaux, de soins, d’hygiène ou de confort. C’est cette ambivalence entre solidarité et contamination, cette inéluctabilité de la mort sociale et de la mort physiologique que j’ai tenté d’appréhender, à travers un langage des sens et de la résistance qui transfigure les corps, l’image thermique faisant surgir des formes, des postures, des figures, des courbes, des zones imperceptibles à l’œil nu.

VIRUS est le nouvel opus d’une expérience photographique née de ma nécessité de prendre part à une situation d’exception sanitaire depuis une position intensive mais vouée, à court terme, à rendre compte des symptômes et aboutissement d’une crise économique et sociale inéluctable. C’est par le décryptage de rapports de force qui découlent de logiques économiques en pleine mutation, et à l’aide de stratégies esthétiques expérimentales que j’ai voulu faire apparaître comment les corps résistent à leur domestication capitaliste et à la surveillance intégrale des conduites. Le chemin photographique épouse la chronologie des événements économiques à venir, en soulignant les grandes séquences d’une évolution qui pourrait être brutale. Soucieux des enjeux psychiques et politiques de l’évolution de la pandémie, je poursuis avec la même obstination l’élaboration d’un atlas intime. Car l’existentiel n’est jamais réductible à des gestes, mais ne se saisit amplement que dans un acte plus grand : celui de l’artiste qui veut tout, et s’en donne les moyens. Le caractère sériel et futuriste des corps domestiqués par le quotidien du confinement se trouvant accentué et dénoncé par la cruauté des faits que les images consignent.

Antoine d’Agata

 

VIRUS  / Antoine d’Agata
french edition: 525 copies
english edition: 325 copies
17 x 21,5 cm
840 pages
380 euros

If you are interested in buying a special edition, please send a message to contact@studio-vortex.com

 

This project was supported by Fondation Antoine de Galbert.

 

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